Pêches pavies : Le partenariat avec Conserve Gard prend de l’ampleur
Face à un verger vieillissant et déclinant, la coopérative Conserve Gard basée à Nîmes (Gard) a souhaité redynamiser la pêche pavie origine France destinée à la conserve. Elle s’est donc rapprochée de la pépinière Escande Nursery pour lui fournir les plants de pêches pavies. Escande Nursery, grâce à son partenariat avec l’hybrideur espagnole Provedo a proposé plusieurs variétés à Conserve Gard. Suivies tant en calibre qu’en potentiel agronomique et en conduite de culture, plusieurs variétés ont ainsi été sélectionnées comme Jalon, Guadalupe, Yuste et Veruela. Des tests, à hauteur de 10 à 20 tonnes, ont également eu lieu à la transformation chez St Mamet, la marque agroalimentaire adossée à Conserve Gard. « Après des résultats très concluants, les premières plantations ont eu lieu en janvier 2020 et en janvier 2021 sur une surface de 20 ha », explique Pascal Delon, ingénieur conseil en arboriculture à la Chambre d’agriculture du Gard. « Le rendement prévu devrait avoisiner les 40 à 50 tonnes par hectare et les premiers fruits sont attendus en 2022-2023. L’objectif à terme serait d’atteindre les 12 000 tonnes de production française de pêches pavies. Aussi, Conserve Gard cherche de nouveaux adhérents pour augmenter les surfaces des vergers. » A ce jour, St Mamet transforme 10 000 tonnes de pêches par an et Conserve Gard ne lui en fournit que 2 500 à 3 000 tonnes. « Avec le soutien de l’AOPn pêche-nectarine, une réunion s’est organisée fin mars, dans la plaine de la Crau, en présence d’une dizaine de producteurs du Gard et des Bouches du Rhône, dans l’espoir d’augmenter le verger de Conserve Gard de 100 ha », ajoute Pascal Delon. « Au-delà de l’aspect variétal, la valorisation de ce fruit est d’importance. Il y a trois ans, la pavie s’achetait 40 centimes le kilo et aujourd’hui son prix a dépassé les 57 centimes. Replanter des pêchers pavies en France permettra d’approvisionner Saint Mamet qui marque un grand intérêt pour la production française. Ce qui engendrerait une valorisation de l’ensemble de la chaîne de production et une valorisation croissante du produit », conclut-il. Pour accompagner ce développement, le Centre d’expérimentation SudExpé à la Serfel (Gard) vient de lancer des essais bas intrants en pêches pavies.
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